Carrière

Les cadres, des mercenaires butinant d’entreprise en entreprise ?

Par Guirec Gombert • Publié le • Modifié le

Pour les DRH, c’est entendu, la « marque employeur » est la clé pour séduire et attirer les talents. Mais « choisit-on son employeur comme sa lessive ou ses yaourts ? », interroge une étude de la NEOMA Business School.

Les cadres, des mercenaires butinant d’entreprise en entreprise ?

D’un poste à l’autre, au gré des opportunités professionnelles, sans jamais se retourner. C’est ainsi que les entreprises perçoivent les cadres. Pour pallier ce manque de fidélité, les DRH ont développé depuis une dizaine d’années une stratégie « marketing de grande consommation » afin de défendre leur « marque employeur ». Une stratégie pourtant « faiblement efficace », écrivent les auteurs de l’étude « Shoppeurs ou chineurs : ce que la ‘marque employeur’ nous apprend des réelles attentes des candidats ». Le message visant à prendre les cadres comme des consommateurs prêts à essayer sans cesse de nouveaux produits serait même contre-productif.

A la recherche d’une relation longue

Contrairement à l'image que se font les DRH des cadres, ces derniers veulent s’inscrire dans une relation longue avec l'entreprise. Le court terme est un choix par défaut. Alors si « candidat n’est pas ce shoppeur souvent décrit, la marque employeur ne peut pas être une simple déclinaison du marketing de grande consommation. Lorsque les consommateurs sont plus engagés et plus exigeants, c’est le modèle de la marque de luxe qui s’applique », poursuivent les auteurs. Les candidats sont exigeants et en veulent pour leur argent. Parmi les critères qui comptent : la taille de l’entreprise mais aussi la manière dont sont gérées les carrières en interne. Développement des compétences et fidélisation sont donc les clés pour séduire les cadres d'aujourd’hui.

> Cadre : comment se faire chasser ?

Une inscription dans le temps long qui prouve que plus que des shoppeurs, les cadres sont des chineurs à la recherche de la perle rare. Un comportement qui peut surprendre mais qui est finalement cohérent. En 2013 déjà, Jean Pralong, responsable de la chaire Nouvelles carrières à la NEOMA expliquait en effet que la fidélité était payante pour les cadres. Dans une précédente étude « Bouger n’est pas jouer, pourquoi les cadres fidèles sont les mieux récompensés », il démontait l’image d’Épinal du cadre forcément ultra-mobile pour réussir. Au contraire, selon Pralong, la carrière de ceux qui restent longtemps en poste est aussi la plus ascensionnelle. Car à trop changer d’entreprises les cadres sont vite perçus comme peu stables et prennent le risque de voir leur carrière stagner. Bref, la loyauté paie...

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