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Carrière

Il est temps de réformer les théories du management !

Par Guirec Gombert • Publié le • Modifié le

Le journal The Economist estime qu'il faut, comme Luther il y a 500 ans avec l'église catholique, réformer les gourous du management.

Quel rapport entre Martin Luther, auteur des 95 thèses publiées en 1517 et les théories du management moderne ? Le lien n'est pas évident admet le journal The Economist, qui tente ce rapprochement entre le réformateur de l'église et les "penseurs" du management. Et pourtant, en cherchant bien...

Selon l'auteur de l'article, "les théoriciens du management sanctifient le capitalisme comme le vieux clergé sanctifiait le féodalisme". Les écoles de commerce - les business schools - étant les cathédrales du capitalisme, et les consultants ses "frères itinérants". Quand le clergé s'adressait aux croyants en latin pour imposer son autorité, les gourous du management déroulent leur baratin. Quant aux indulgences que vendait l'Eglise auprès des pécheurs pour se faire pardonner de Dieu, les managers vendent des conseils prêt-à-penser devant résoudre tous les problèmes des entreprises. "Les gourous ont perdu le contact avec le monde qu'ils cherchent à diriger. Les théories du management sont prêtes à être réformées", estime The Economist.

Les théories du management tournent en rond 

Les gourous du management vivraient de leurs ouvrages et de leurs conférences en vendant quatre idées basiques, répétées à la nausée :

L'entreprise est plus compétitive que jamais. Les titres des ouvrages de management, La fin des avantages compétitifs ou encore Les assaillants des avantages, laissent à penser que nous vivons dans un monde hyper-compétitif où les géants, jusqu'alors confortablement installés, sont constamment prêts à tomber sous les forces disruptives. Pourtant depuis la crise de 2008, c'est l'inverse qui se produit : les grandes entreprises achètent à tour de bras des startups et consolident leur position. Celles qui se renforcent sont ainsi celles qui engrangent des profits records. "Dans les années 90, la Silicon Valley était une aire de jeux pour les startups. Maintenant c'est le fief d'une poignée de monstres", écrit The Economist.

Nous vivons l'âge de l'entrepreneuriat. Les gourous vantent dans leurs ouvrages les vertus de l'entreprise. Les gouvernements essaient même d'encourager l'entrepreneuriat afin de compenser le déclin annoncé des grandes sociétés. Pourtant, la réalité est toute autre. Depuis les années 70 on assiste au contraire aux Etats-Unis à un recul de la création d'entreprises, écrit le journaliste. En Europe, poursuit-il, celles qui affichent des croissances records sont rares et les startups peinent à se développer parce qu'elles sont à la fois freinées par le système d'imposition et parce que les entrepreneurs se soucient davantage de leur bien-être que de la seule croissance de leur entreprise.

Vrai-faux : demain la fin du salariat ?

Le marché est de plus en plus rapide. La troisième idée propagée par les gourous du management est celle d'un monde où tout irait de plus en plus vite. L'auteur de l'article admet qu'il y a du vrai dans cette assertion. Avec Internet les entreprises acquièrent des centaines de millions de consommateurs en seulement quelques années. Mais il est possible de nuancer en comparant la vitesse à laquelle la moitié des américains sont devenus propriétaires de leur voiture, 20 ans à peine après le lancement de la première chaîne de montage Ford... Par bien des côtés, renchérit l'auteur, la création aurait même tendance à ralentir. "Les entreprises perdent des mois ou des années à vérifier la moindre de leurs décisions avec différents départements (audit, conformité des brevets, etc.) ou à traiter avec la bureaucratie". 

Nous vivons dans un monde globalisé. La Terre est plate, ont pu écrire certains gourous du management pour montrer l'interdépendance des nations. C'est oublier que dès le début du siècle passé, le monde était déjà quasiment aussi globalisé qu'aujourd'hui. Surtout, la tendance actuelle est à un retour en arrière. Donald Trump montre les muscles quand il vante un nationalisme américain et veut limiter, par les taxes, l'introduction de produits chinois. Le Brexit est un autre indicateur d'un "retour des nations". C'est l'une des principales limites des théoriciens actuels du management : ils continuent de véhiculer des idées du passé, forgées dans les années 80 et jusqu'à la crise de 2008 quand le libéralisme était à son apogée. Mais le monde a changé, prévient The Economist. Les gains de productivité reculent à l'ouest, les entreprises fusionnent à un rythme encore jamais vu, le populisme éclot partout et les vieilles règles du business changent.

Procès d'intentions contre les gourous du management ? Probablement en partie, mais ce qui est certain c'est que le monde change, sans que nous sachions encore comment...

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