1 cadre sur 2 prêt à changer de poste pour un meilleur salaire

En matière de rémunération, rares sont les employés qui vous diront qu’ils sont bien payés. Et les cadres ne dérogent pas à la règle. Une étude de Courrier Cadres révèle que le salaire est un critère prioritaire pour eux, notamment lorsqu’il s’agit d’accepter un poste ou de conserver le leur. Percevant entre 30 000 et 50 000 euros net annuels pour la moitié d’entre eux, ils sont 66% à estimer ne pas être rémunérés à leur juste valeur.

Une revalorisation pas si démesurée

Les revendications salariales des managers sont variables, s'échelonnant de 1 à plus de 20% d’augmentation. Sur les 422 cadres interrogés pour l’étude, plus d’un tiers (37%) se contenteraient d’une augmentation de 6 à 10%. Mais la majorité (59%) souhaite une revalorisation supérieure à 10% et jusqu'à plus 20% chez certains...

Le contexte de crise freine les cadres dans leur démarche de négociation salariale. En 2015, la moitié des cadres ont déjà bénéficié d’une augmentation, que ce soit en fixe ou en variable, ils sont donc 72% à ne pas envisager de négociation pour 2016 (difficultés de l’entreprise, pas d’arguments pour négocier, pas intéressés par une augmentation). Une autre raison est également avancée : "l’avarice du patron" empêcherait 28% des cadres de demander une augmentation.

Prêts à changer de poste si…

Preuve que le salaire reste un critère essentiel dans la carrière professionnelle : 1 cadre sur 2 s’estime prêt à accepter un nouveau poste si la rémunération est intéressante. Mais la rémunération n’est que le deuxième facteur derrière l’intérêt du poste (69%). L’argent ne fait donc pas le bonheur du cadre, mais il y contribue fortement.