Carrière

Agilité, flexibilité, assertivité, réflexivité... Tout comprendre des dernières tendances du management

Par Guirec Gombert • Publié le

Ces 4 concepts représentent des solutions pour faire face à un monde en constante évolution. Explications.

Agilité, flexibilité, assertivité, réflexivité...  Tout comprendre des dernières tendances du management

Agilité 

"Légèreté, souplesse dans les mouvements du corps", selon le Larousse. On comprend bien l'agilité d'un acrobate, mais au travail à quoi se rapporte ce terme, sauf éventuellement à parler de l'agilité d'esprit d'un salarié... ? Pourtant, l'agilité est devenue la norme en entreprise. Venue du monde de l'informatique, la finalité de ce procédé est d'obtenir la satisfaction des besoins du client. Jusque là, tout est clair. Cela se corse un peu quand on apprend que la "méthode agile" repose sur un cycle de production itératif et incrémental. Rassurez-vous, c'est finalement assez simple : itératif signifie que les développeurs partent d'une vague idée qu'ils améliorent au fur et à mesure. Quant au terme incrémental, c'est l'idée de finaliser le produit initial construit pièce par pièce jusqu'à la livraison du produit. Si cette méthode est dite agile c'est qu'elle doit permettre de réajuster le produit en cours de route. Elle est empirique : les équipes testent, essaient et, si elles échouent, changent leur fusil d'épaule.

> Pourquoi le fail management à la côte ?

La méthode agile est aussi une nouvelle forme d'organisation de l'entreprise. Elle doit permettre d'éviter les fonctionnements en silos, hiérarchiques et procéduriers, pour faire travailler des petits groupes motivés, autonomes au contact direct avec le client.

Enfin, si on parle de "méthode agile" au singulier, il existe en fait différentes méthodes agiles. La plus connue est la méthode "Scrum", bien plus populaire que "l'EXtreme Programming (XP)" ou la "Rapid Application Developpement (RAD)". Pour résumer, le "Scrum" - qui signifie "mêlée" au rugby - repose essentiellement sur des "sprints" des équipes, soit des temps de travail définis sur un projet en cours. Quelle que soit la méthode retenue, le but de l'agilité est d'assurer une bonne communication entre le client et l'entreprise, de gagner en productivité, d'améliorer la collaboration entre les équipes et avec le client, et de motiver les salariés.

> Management : le lean start-up pour ceux qui ne pitchent rien

Assertivité

Ce terme n'a pas encore fait son entrée dans tous les dictionnaires - peut-être parce qu'il est hérité du verbe anglais "to assert" : affirmer, défendre ses droits, son opinion - mais il est particulièrement à la mode dans les  entreprises. Ce concept, on le doit au psychologue new-yorkais Andrew Salter et aujourd'hui il est essentiellement utilisé dans le cadre du développement personnel. C'est l'idée de s'affirmer sans écraser l'autre, d'être capable de s'exprimer en public, de mieux négocier, de développer une autorité naturelle. Pour faire simple, c'est l'art de communiquer sans brutalité. "L'assertivité est un outil qui permet d'humaniser et de positiver les échanges, en déjouant les pièges d'une trop grande affectivité. Cela évite de gaspiller trop d'énergie lors de la gestion des conflits ou des enjeux relationnels", explique aux Echos, Isabelle André, associée au sein du cabinet d'outplacement OasYs. 

L'assertivité, c'est aussi la capacité à régler un conflit sans agressivité. C'est le fait de prendre sur soi pour faire passer un message clair à un collaborateur sans monter dans les tours. Concrètement, pour y parvenir, il est utile de parler le plus souvent possible avec ses équipes et, si ce n'est pas suffisant, d'aller pratiquer régulièrement du sport pour se défouler et du yoga pour se détendre...

> Comment manager des collaborateurs râleurs, blasés, tire-au-flanc et pessimistes ?

Flexibilité

Flexibilité, agilité : même combat ? Si ces deux termes renvoient à l'idée d'adaptation, la flexibilité en entreprise est issu du monde économique, contrairement à l'agilité qui vient de l'informatique. Voilà pour les origines. Mais que signifie être "flex", comme on l'entend parfois dans les couloirs des entreprises ? Dans les années 80, John Atkinson, chercheur d'études chez Manpower, expliquait que "le modèle organisationnel et économique d'une structure flexible est fondée sur sa souplesse dans le travail, dans sa structure général des emplois et dans ses ressources humaines". Etre flexible, c'est donc, pour l'entreprise comme les salariés, être souple sur ses horaires de travail, son espace de travail, sa façon de participer aux projets de l'entreprise, de se former, etc.

> Pour les cadres supérieurs, flexibilité rime avec productivité

Selon une étude, le travail flexible est pour 72 % des cadres supérieurs français un gage de productivité. Autres avantages cités par les cadres : le travail flexible développe le sens des responsabilités, favorise la créativité, améliore la qualité et la vitesse de décision... Pour insuffler un esprit "flex", les managers doivent montrer l'exemple en évitant les réunions à 19h, en favorisant le télétravail des collaborateurs, en les responsabilisant sans vérifier tout le temps leur travail ou en imposant des tonnes de reporting. Chiche ?

> Etes-vous un micro-manager ?

Réflexivité 

C'est LA dernière compétence dont raffolent les employeurs. Même si on peut se demander s'ils connaissent tous sa signification, à savoir, selon Le Larousse : "en philosophie, de la conscience qui se prend elle-même pour objet". Vous avez bien lu... En management, la réflexivité serait alors une manière d'analyser sa façon d'agir et d'expérimenter de nouvelles méthodes de travail pour améliorer celles en place. Oui, c'est un peu tiré par les cheveux. Sur le site de la business school EDHEC, on peut lire : "Devenir un manager réflexif, c'est entamer un dialogue avec soi-même". Le sociologue Pierre Bourdieu utilisait lui-aussi cette notion de réflexivité pour expliquer comment les scientifiques, notamment, étaient souvent aveuglés par leurs propres pratiques. La réflexivité, c'est donc la capacité à s'auto-analyser, à comprendre pourquoi on fait les choses de telle manière et selon quels déterminants. Bref, comme disait le poète Paul Valéry : "Je me voyais me voir..."

Un manager réflexif est donc un manager qui doute, s'interroge sur ses pratiques et la façon de les améliorer, qui fait preuve d'empathie avec ses équipes et cherche à prendre du recul sur son activité managériale. C'est, pour reprendre un autre concept à la mode, une forme d'intelligence émotionnelle...

> Pour être un meilleur manager, devenez émotionnellement intelligent !

Partager l’article
  • Facebook
  • X
  • Linkedin
Newsletter
Recevez par mail toute l’actu de l’emploi.
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Préparez-vous à
décrocher votre job !

155 000

CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !

soyez visible auprès des recruteurs

Déposer mon CV

923 721

offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?

soyez alerté rapidement

Créer mon alerte
Les sites
L'emploi
  • Offres d'emploi par métier
  • Offres d'emploi par ville
  • Offres d'emploi par entreprise
  • Offres d'emploi par mots clés
L’entreprise
  • Qui sommes-nous ?
  • On recrute
  • Accès client
Les apps
Application Android (nouvelle fenêtre) Application ios (nouvelle fenêtre)
Informations légales CGU Politique de confidentialité Gérer les traceurs Aide et contact
Nous suivre sur :