Comment les chasseurs de tête "traquent" les candidats ?

La chasse aux cadres est déjà ouverte depuis longtemps. On considère qu'environ un quart de leurs embauches passe par des chasseurs de tête ou des cabinets de recrutement. Comment procèdent-ils, quels critères orientent leurs choix ? Le cabinet OasYs, spécialisé dans l'accompagnement des transitions de carrière, a interrogé pour la 4ème année consécutive des experts pour comprendre leur pratiques.

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La mobilité, un critère de plus en plus important

"Pour 98 % des consultants, l'expérience métier et la personnalité restent (...) les deux critères les plus importants pour leurs clients". Alors que l'on reproche souvent aux cadres d'être peu mobiles, ce critère - en France et à l'international - est justement de plus en plus important pour les cabinets (66 %).

En recul, les critères de la formation initiale et de l'expérience secteur même s'ils demeurent essentiels. Les compétences en digital font leur entrée dans le classement mais n'est pas encore primordial (37 %).

Remplacer un cadre par son clone

Malgré leurs discours sur la personnalité et l'intérêt de salariés capables de penser "out of the box", les entreprises cherchent le plus souvent à remplacer le cadre sur le départ par son clone. Pour plus de 2 missions sur 4, elles souhaitent trouver un candidat présentant la même formation et expérience...

Crise et freins à l'embauche

Les entreprises sont en revanche plus souples si le candidat est en poste ou s'il est en recherche d'emploi, à condition que ce soit depuis moins d'un an. "De même, les critères de sexe du candidat ou de sa formation initiale deviennent moins essentiels aux yeux des clients", ajoute OasYs.

Une discrimination demeure toutefois : l'âge des cadres. Les consultants (75 %) estiment qu'il reste un facteur essentiel aux yeux de leurs clients. Et malheureusement les choses ne semblent pas aller en s'améliorant, ce taux ne s'élevait qu'à 67 % en 2014. Qu'est-ce qu'être senior ? Selon l'étude, ce seuil critique commence dès 45 ans...

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Se faire repérer des chasseurs de tête

Pour tracer les cadres, les cabinets s'appuient massivement sur les réseaux sociaux (94 %). Il s'en servent essentiellement pour obtenir des informations les concernant. Pour recenser les cadres, ils ont recours aux annonces (web et presse écrite) ou encore via le sourcing d'anciens élèves. Malgré tout, "les consultants utilisent toujours les méthodes traditionnels pour 'sourcer' les candidats", nuance l'étude.

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