Carrière

Et si le statut cadre disparaissait...

Par Guirec Gombert • Publié le • Modifié le

La fusion annoncée des caisses de l’Agirc (cadres) et de l'Arrco (tous les salariés) pourrait entraîner la fin du statut cadre. Un mal pour un bien ?

Aujourd’hui, 4,1 millions de cadres ou assimilés cotisent à l’Agirc. Mais demain ? Alors que la caisse des cadres et des non-cadres (Arrco) pourraient fusionner afin de mutualiser leur déficit (1,985 milliard pour celle des cadres, 1,153 milliard pour les autres salariés), il est envisageable que cette fusion entraîne la dissolution du statut cadre. Il est d'ailleurs prévu que la réunion des deux régimes aboutisse à une répartition uniformisée des cotisations : à hauteur de 60% à la charge de l'employeur et de 40% à la charge des salariés (contre respectivement 62 et 38% actuellement pour l'Agirc).

Alors, bientôt la fin du statut cadre ? Selon le syndicat des cadres, CFE-CGS, non. L’accord prévoit toutefois l’ouverture d’une négociation nationale interprofessionnelle afin de redéfinir la notion d’encadrement. Toutes les branches ont jusqu’en 2019 pour y parvenir. À défaut, c’est la définition du cadre datant de la convention collective de 1947 qui prévaudra.

Le statut cadre, encore intéressant ?

Les cadres sont attachés à leur statut, signe de réussite professionnelle mais aussi symbole pour tous les salariés d'opportunité d'ascension sociale. Si le statut fait encore rêver, en contre-partie les cadres travaillent plus que les autres employés, perçoivent une rémunération certes supérieure à la moyenne, mais pas toujours mirobolante et très diverse. 80% des rémunérations se situent en effet dans une fourchette allant de 33 à 84 K.

Finalement, le statut cadre offre de nombreux avantages mais aussi des inconvénients pouvant expliquer que les cadres ont parfois le moral dans les chaussettes. D'autant que ce statut apparaît pour certains comme une fausse promesse. Devenir cadre ne signifie plus appartenir à l'élite : l'écart salarial entre ouvriers et cadres était de 1 à 4 dans les années 1960 contre entre 1 à 2,7 aujourd’hui, rapporte Slate. Sans parler de ces cadres qui n'encadrent qu'eux-mêmes... Le statut des cadres typiquement franco-français est aussi souvent pointé du doigt car peu adapté au monde actuel. Pour ses détracteurs, il conviendrait d'adopter le terme anglais manager. Une redéfinition qui donnerait à nouveau du sens à la fonction d'encadrement et justifierait alors les contraintes liées au statut...

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