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Étude Michael Page/IFOP : un cadre sur deux envisage ou pourrait envisager une reconversion dans les deux ans

Par Stéphanie Davalo | Publié le 05/11/2020

Qu’attendent les cadres d’un changement de métier ?

Étude Michael Page/IFOP : un cadre sur deux envisage ou pourrait envisager une reconversion dans les deux ans

2020 est une année déroutante pour tout un chacun, d’un point de vue perso comme d’un point de vue pro : la crise sanitaire est un chamboulement considérable pour le marché du travail et pour les salariés, avec à la clé de nombreuses remises en question.

Pour les cadres aussi, l’heure est à la réflexion : la dernière étude Michael Page/IFOP sur les grandes tendances du marché du travail nous en dit plus sur leurs envies et leurs attentes pour l’avenir.

Revenir à l’essentiel avec un métier manuel

60% des cadres dirigeants citent les métiers manuels quand on leur demande vers quels métiers ils souhaitent se reconvertir ! Les métiers de l’artisanat arrivent en tête pour les cadres dirigeants, mais également pour les autres cadres : près d’une personne interrogée sur deux privilégie les métiers qui permettent de travailler de ses mains et de s’éloigner des activités “de bureau”. Les professionnels qui les plébiscitent sont ceux qui évoluent dans les secteurs de la communication et du marketing (61%) et des ressources humaines (63%).

A la recherche d’opportunités dans l’informatique et le marketing

Les cadres scrutent aussi avec attention le marché de l’emploi pour mettre en perspective leur projet de reconversion. D’une façon plus marquée que l’ensemble des actifs, ils estiment que les métiers liés aux nouvelles technologies sont les plus recherchés par les employeurs (80% contre 68%). La perspective d’une rémunération attractive associée à la possibilité d’évoluer conduit ainsi les aspirants à la reconversion à placer les métiers de l’informatique, du marketing digital et du web aux deuxième et quatrième positions dans leur liste d’envie.

« Les cadres sont une population d’actifs particulièrement au fait des tendances du marché de l’emploi. Ils identifient ainsi mieux que d’autres actifs les opportunités qui existent – notamment au sein des métiers à fort potentiel liés aux technologies -, mais restent touchés par la même tendance de fond que l’ensemble des actifs : une quête de sens, un besoin d’utilité dans l’action et d’activité constructive. La moitié des cadres indiquent ainsi qu’ils pourraient envisager une reconversion dans les deux prochaines années. Néanmoins, dans un marché incertain, on observe qu’une tendance à l’inertie s’installe », indique Isabelle Bastide, Présidente de PageGroup France.

Un marché moins porteur, qui entraine une certaine prudence

En plein essor depuis 2017, le marché cadre avait atteint un niveau de plein emploi l’an passé et les prévisions de recrutements pour 2020 et 2021 restaient très enthousiastes : « Depuis la crise sanitaire, si le marché cadre résiste bien, il s’avère moins porteur, ce qui entraîne une certaine prudence. Les cadres se montrent moins mobiles, et le niveau de création d’entreprise a à l’évidence ralenti. Pour les aspirants à la reconversion, cette année si inédite reste une période intéressante pour faire le point, prendre de la distance par rapport à son quotidien et commencer à travailler à une nouvelle carrière.

La formation est par exemple favorisée, tant en requalification (reskilling) que pour faciliter la montée en compétence au sein des entreprises (upskilling), et le gouvernement a récemment lancé discussions et plan de soutien pour accompagner les reconversions.

La période de latence que nous connaissons aujourd’hui peut être une période de réflexion, une opportunité de travailler sans notion d’urgence à un business plan pour qui souhaiterait lancer son activité, un moment pour se repenser aussi, dans l’attente de jours meilleurs. Michael Page continue en ce sens d’accompagner les cadres vers de nouveaux horizons, de nouveaux modes de travail aussi, par exemple avec le management de transition ou les missions de consulting », détaille Isabelle Bastide.

Se mettre au service des autres, travailler auprès des autres

Redonner du sens à son quotidien professionnel ! Si l’expression est un peu galvaudée sur la forme, elle correspond à une réalité de fond. Et pour ces cadres à la recherche d’une vie pro plus cohérente, les métiers des services à la personne et ceux liés aux commerces de proximité ont tout pour plaire sur le papier : ils attirent respectivement 40% et 38% des cadres interrogés. A noter, les métiers des services à la personne séduisent des professionnels dont le métier comporte déjà un important volet humain : 73% des RH interrogés aspirent ainsi à ce type de poste.

Se reconvertir sans crainte de perdre son statut

Seuls 8% des cadres interrogés ont envie de se reconvertir dans le but de fuir le statut cadre et le quotidien professionnel qui lui est lié. Pour les autres, préserver ou non le statut ne fait pas le poids face à un nouveau métier porteur de sens. Ils ne se donnent pas non plus un impératif d'indépendance : seules 6% des personnes interrogées citent l’autoentreprenariat comme une raison de se tourner vers la reconversion.

Cet article a été rédigé en partenariat avec Michael Page

Crédit photo : © Liberato - stock.adobe.com

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