Les femmes négocient toujours moins leur salaire que les hommes

Pour 87 % des Français, il est important de négocier avec son entreprise pour augmenter sa négociation, et pour 84 % afin d'améliorer sa situation professionnelle. Logiquement, 74 % d'entre eux déclarent avoir déjà négocié au cours de leur carrière, selon un sondage Audencia-KPMG. Mais ce chiffre ne doit pas masquer une "situation où les pratiques sont encore peu affirmées et disparates". Ainsi, "seuls 38% des salariés ont essayé de négocier leur salaire. C’est à ce moment clé de la première embauche que l’écart femmes-hommes est le plus important : seulement 34% des femmes osent négocier leur premier salaire, contre 41% des hommes".

Plus tard, au cours de leur carrière, si 58 % des salaires ont déjà négocié leur salaire et 42 % ont demandé à obtenir davantage de responsabilités, les femmes osent encore moins que les hommes : 55 % d'entre elles négocient leur rémunération contre 60 % de leurs collègues masculins et 39 % des femmes contre 44 % des hommes le font pour les responsabilités professionnelles.

Manque de confiance

Pourquoi les femmes ne demandent pas autant que les hommes ? Dans le cas de la rémunération, elles répondent ne pas oser (49 % vs 37 % des hommes) et particulièrement les femmes âgés de 50 ans et plus : 50 % d'entre elles se disent confiantes pour le faire contre 72 % des hommes de leur âge.

Dans le cas des responsabilités, c'est l'absence d'envie de négocier qui arrive en premier chez les hommes comme chez les femmes.

De l'intérêt de négocier

Femmes comme hommes devraient négocier tant les résultats sont payants ! Ainsi, "83% des salariés ayant négocié leur salaire en cours d’emploi ont obtenu une augmentation, dont près de la moitié (43%) au montant demandé. Un léger écart persiste entre hommes et femmes (respectivement 85% et 81%)". C'est la même chose concernant l'obtention de responsabilités supplémentaires : 82% des salariés ont obtenu exactement ce qu’ils souhaitaient (50%) ou presque (32%), sans différence notable entre les femmes et les hommes.

Se former à la négociation

Les salariés (67 %) estiment qu'une formation à la négociation professionnelle leur serait utile. Étonnamment, alors qu'elles osent moins demander, les femmes doutent davantage de l'utilité d'une telle formation (64 % contre 70 % des hommes). Par manque d'assurance ou parce qu'elles ne comptent que sur elle ?