Faire des heures sup' nuit à votre carrière !

Travailler trop tue ! Un constat évident et déjà démontré à travers de nombreuses études. Le journal Le Monde rapporte ainsi les travaux de John Pencavel (université de Stanford) sur les ouvrières britanniques entre 1914 et 1918. Si leur productivité n'augmentait que très peu entre des semaines de travail de 70 heures et de 56 heures, la santé, elle, se dégradait. De même, l'Institut finlandais de la santé a prouvé que dépasser régulièrement les 11 heures de travail par jour augmente de 67 % le risque de maladie cardiaque, pour les cadres comme les ouvriers.

On pourrait au moins se rassurer en pensant que les plus surmenés sont ceux qui font une meilleure carrière. Mais il n'en est rien, selon une autre étude ("Industrial and Labor Relations Review") repérée par le quotidien français. Deux professeurs anglais, Argyro Avgoustaki et Hans Frankort ont établi une "distinction entre les heures supplémentaires et l’intensification du travail, à savoir le fait de devoir effectuer plus de tâches – e-mails et téléphones portables aidant – dans le même temps", détaille Le Monde. Résultat, ceux qui sont soumis à une intensification des tâches sur une longue période avaient des perspectives de promotion, à terme, moindres... Les hyperactifs auraient-ils tout faux ? En tout cas, là encore, le "constat est tout aussi vrai pour les ouvriers que pour les professions intellectuelles supérieures", selon les auteurs de l'étude. Toujours selon eux, l'intensification du travail est d'ailleurs plus nuisible que les heures supplémentaires, le stress et la fatigue engendrant une dégradation de la qualité du travail. Les employeurs auraient tout intérêt à se pencher sur cette question. Et inciter leurs salariés à ne pas traîner le soir au bureau. Un vœu certainement pieux : au cours de la dernière décennie, l'horaire hebdomadaire des cadres est passé de 42,6 à 44,1 heures.

Tout savoir sur les heures supplémentaires : définition, calcul, rémunération

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