Le secret de Google pour garder ses meilleurs cadres
Par Fabrice Mazoir | Publié le 10/06/2015 - Mis à jour le 19/11/2018Comment fait une firme comme Google pour conserver ses meilleurs cadres ? C’est simple, grâce à un système étonnant appelé « le banc des vétérans ».
Comme beaucoup d’entreprises, Google n’a pas forcément envie de voir partir ses meilleurs éléments, les cadres et ingénieurs qui ont contribué à lancer de très bons produits. Pour les conserver dans son giron, la firme de Mountain View n’a pas hésité à créer un système non officiel de banc des remplaçants dit « banc des vétérans ».
Une armée de cadres réservistes…
Le principe est simple mais représente un investissement sur l’avenir que toutes les sociétés ne peuvent pas s’offrir : plutôt que de laisser partir un gourou expert dans son domaine, on continue de le payer, même s’il ne vient pas travailler pendant des mois. Les meilleurs cadres de Google s’accordent ainsi un break, une sorte d’année sabbatique avec salaires et avantages et restent à disposition si on a à nouveau besoin d’eux pour un projet.
Un tiers des 100 premiers employés sur le banc des remplaçants
D’après le livre de Laszlo Bock, responsable des Ressources Humaines de Google, près d’un tiers des 100 premiers employés historiques de Google bénéficieraient de ce système de fidélisation haut-de-gamme. Ce programme informel a de nombreux avantages pour Google qui préfère continuer de rémunérer ses meilleures recrues, même si elles ne sont plus opérationnelles, plutôt que de les voir créer ailleurs la nouvelle poule aux oeufs d'or du web.
Le prix à payer pour rester leader ?
Cette réserve de cadres constitue ainsi un vivier de compétences dans lequel Google peut piocher en cas de besoin. Les cadres réservistes conservent des titres fourre-tout comme "conseiller spécial" et leurs missions sont suffisamment floues pour être affectés rapidement sur des projets quand la concurrence l’exige. Bien sûr il faut être Google pour se permettre d’avoir un tel programme de fidélisation, mais venant d’une société qui continue de payer ses employés 10 ans après leur mort, ce n’est pas très étonnant.
- Photo : Liang Zou - Shutterstock
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