Management : faites comme Marc Zuckerberg, passez à la "voie du hacker"

Malgré ses hoodies et T-shirt gris, Marck Zuckberg n'a pas toujours eu une image très cool. Quand Facebook commence à décoller, "Zuck"-pour-les-intimes gère tout en solitaire et recadre sans ménagement les collaborateurs qui n'ont pas correctement fait leur travail."Il arrive qu’il débarque armé d’une épée de samouraï factice, et menace de pourfendre ceux dont le travail laisse à désirer. Il parle sans animosité, avec un zeste d’humour noir, mais ce n’est pas forcément bien vécu", écrit Daniel Ichbiah, biographe non-officiel du jeune milliardaire. Bref, il cassant, voire détestable.

En 2006, son responsable du recrutement lui suggère donc"d'apprendre à devenir un dirigeant". Il prend des cours de leadership, fait à appel une coach de direction et fait preuve d'empathie envers ses collaborateurs. "Quand un leader est capable de reconnaître ses erreurs, il donne envie aux autres de le suivre", estime la spécialiste en médias sociaux Ekaterina Walter, dans La méthode Facebook. Toujours pour s'améliorer, Mark Zuckerberg prend conseils auprès du DG du Washington Post, Don Graham, ainsi que de Steve Jobs. Ce dernier l'a poussé à partir une semaine en Inde pour réfléchir sur son avenir et méditer. Il en serait revenu conscient "qu'il était important pour lui de s'ouvrir aux autres", raconte Daniel Ichbiah.

Résultat des courses, les bureaux de Palo Alto sont rénovés et disposent alors d'une cantine gratuite, de tables de ping-pong, une maison est louée dans les montagnes environnantes pour permettre à chacun de faire une pause quand il le souhaite,

Prendre des décisions audacieuses

Tous ses efforts, clairement payants, Mark Zuckerger les a résumés en une méthode baptisée la "voie du hacker". L'idée est d'encourager les collaborateurs à "prendre des décisions audacieuses, même si cela implique de se tromper de temps en temps", poursuit le biographe. Une méthode qui a du bon : toujours décisionnaire en dernier ressort, le PDG est aussi celui qui essuie les plâtres en cas d'échec ou de crise.

Mark Zuckerger a aussi compris que pour faire progresser son entreprise, il fallait laisser les employés critiquer ses propres idées - ce qui passe par un partage de "maximum d'informations" - et entretenir un climat de travail libéré permettant de "faire grandir" les salariés. Vaste programme...

(Getty Images / ipopba)