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Retraites complémentaires : ce que les cadres risquent de perdre

Par Fabrice Mazoir | Publié le 16/09/2015 - Mis à jour le 18/03/2019

Les négociations pour sauver les retraites complémentaires vont reprendre le 16 octobre. Si les propositions du Medef devaient rester en l’état le manque à gagner serait très important, en particulier pour les cadres. Un syndicat a fait le calcul.

Les retraites complémentaires sont en danger, tout le monde est d’accord sur le constat. L'Agirc (le régime complémentaire des cadres) accuse un déficit de 1,985 milliard, pour l'Arrco (la retraite complémentaire de tous les salariés) il s’élevait à 1,153 milliard l'année dernière. Si rien n’est fait, les réserves de l’Agirc seraient épuisées en 2018 et l’Arrco serait à bout de souffle en 2027.

Pour pérenniser ce système, le Medef et les partenaires sociaux ne sont pas d’accord. Le patronat propose un système d’abattement dégressif qui réduirait le montant des pensions. Le syndicat Ugict-CGT a calculé la perte que cette mesure représenterait pour les salariés.

Une décote sur 3 ans pour sauver le régime

Parmi les propositions du Medef, celle qui fait le plus débat consiste qu’à partir de 2019 un salarié arrêtant de travailler à 62 ans subisse une décote de 30% la première année de retraite, 20% la suivante et 10% la 3ème. L’objectif étant d’inciter les salariés à travailler plus longtemps afin de faire plus d’un milliard d’économies. Mais selon la CGT, qui préfèrerait que l’augmentation des cotisations patronales participe plus au sauvetage, le manque à gagner pour les futurs retraités est très important, en particulier pour les cadres.

Une perte évaluée à 7667 euros pour un cadre moyen

Pour appuyer ses arguments, le syndicat évalue à 7667 euros la perte de revenus en 3 ans pour un cadre qui gagnerait en moyenne 41305 euros nets annuels et partirait à 62 ans en retraite. Autre scénario étudié, celui d’un cadre commercial qui partirait à 64 ans avec comme dernier salaire annuel net de 57 156 euros. Pour ce cadre, la perte serait non négligeable. La CGT l'évalue à quasiment 2000 euros sur 3 ans.

Vers une disparition du statut cadre ?

Dans son évaluation, le syndicat évalue également l’impact des autres propositions du Medef comme le gel des pensions, la revalorisation au 1er novembre sans rattrapage, la baisse des pensions, et la disparition de la Garantie Minimale de 120 Points annuels (GMP). Une cotisation forfaitaire qui bénéficie surtout aux salaires situés autour du plafond de la sécurité sociale. Il s’ensuivrait une perte sur les retraites complémentaires de 4%.

Enfin l’idée d’accorder le statut cadre au bon vouloir de l’employeur et non plus selon des niveaux de qualifications ou de formation inquiète aussi le syndicat.

Les négociations promettent donc d’être ardues pour parvenir à un terrain d’entente satisfaisant pour le patronat et les salariés. Une campagne est d’ailleurs menée en ce moment pour sensibiliser les cadres et les inviter à la table des négociations.

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