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Le syndrome d'hubris ou quand le pouvoir rend fou

Par Guirec Gombert • Publié le • Modifié le

David Owen, ancien ministre des Affaires étrangères, a décrit dans un ouvrage éponyme "The Hubris Syndrome", ou comment le pouvoir transforme la personnalité d’un dirigeant.

Le syndrome d'hubris ou quand le pouvoir rend fou

Le président "jupitérien" Emmanuel Macron va-il finir grisé par le pouvoir ? Il ne serait pas le premier... Dans "The Hubris Syndrome: Bush, Blair and the Intoxication of Power", le lord et ancien ministre des Affaires étrangères britannique, David Owen, décrit cette pathologie du pouvoir dont les Grecs anciens avaient déjà constaté certains symptômes : démesure, orgueil et prétention insolente de la part d'un mortel.

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« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument » (Lord Acton)

C'est en s'intéressant aux maladies qui touchaient les chefs d'Etat que l'auteur, également médecin, a constaté que nombre d'eux avaient en fait subi une transformation profonde de leur personnalité. Une "intoxication au pouvoir" qui se traduit par de l'arrogance, une bonne dose de narcissisme et de mégalomanie. Mais pas que ! "Owen liste treize comportements (...) caractéristiques du "syndrome d’hubris ». Ils vont de parler de soi à la troisième personne, à une identification totale entre le sort de l’individu et de l’institution qu’il dirige en passant par la croyance que seule l’histoire pourra juger de ses décisions", rapporte le magazine Books. La présence simultanée de trois des 13 comportements permet de diagnostiquer le syndrome d'hubris. 

Le pouvoir modifie le cerveau

Le syndrome d'hubris aurait entraîné Tony Blair et Georges W. Bush a mené la guerre en Irak. Hitler, Tatcher et Chamberlain en étaient atteints. Mussolini et Mao également en plus d'être bipolaires, selon David Owen... Il n'est pas le premier à constater les effets du pouvoir. Dans "The Winner Effet, The Neuroscience of Success and Failure", Ian H. Robertson s'est appuyé sur l'exemple des cichlidés, une espèce de poisson qui évolue dans le Lac Tanganyka en Afrique. Une espèce qui compte deux types de mâle : l'alpha coloré et conquérant plaît aux femelles et vit en surface du lac, l'autre, grisâtre, doit se contenter d'une vie solitaire dans les bas-fonds. Parfois, le second prend la place du premier lorsqu'un alpha se fait par exemple dévorer par un oiseau. Cette prise de pouvoir entraîne une modification de l'organisme du poisson suite à une réaction hormonale.

Pour les hommes c'est pareil, le cerveau change suite à un afflux de testostérone. Si Robertson note que le pouvoir rend plus intelligent grâce à un apport de dopamine, il met également en garde : "une quantité trop importante aura des conséquences néfastes. Or le pouvoir absolu inonde le cerveau de dopamine. Il crée aussi une addiction". Autre danger du pouvoir : une image déformée de soi. "L’excès de confiance en soi met en place une mécanique mentale qui empêche de s’évaluer à sa juste valeur. Plus vous avez une appréciation juste de vos propres qualités, plus vous êtes modestes. Et, normalement, vous ne vous sentez pas apte à devenir chef d’État… », explique au journal La Vie, Sebastian Dieguez, chercheur en neuro­sciences à l’université de Fribourg. D'autres chercheurs ont parlé du "paradoxe du pouvoir". Pour le psychologue Keltner par exemple, le pouvoir endommage le cerveau et bloque la capacité à ressentir de l'empathie, de se mettre à la place des autres. Une fois au sommet on perd ainsi cette qualité qui a permis de s'y hisser.

Quel remède au syndrome d'hubris ?

Au 19ème siècle, l'historien et homme politique britannique Lord Acton a eu cette formule fameuse : "Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument". Peut-on pour autant se prémunir des symptômes de l'hubris ? Si le pouvoir altère le jugement des hommes, certaines personnalités sont plus susceptibles de glisser du côté obscur. Le journal La Vie cite l'exemple de Jean-Bédel Bokassa, président de la République centrafricaine qui s'était autoproclamé empereur en 1976 sous le nom de Bokassa 1er. Pour un homme politique, les institutions démocratiques sont les meilleurs garanties contre les effets néfastes de l'hubris. Autre action pouvant contrôler les dirigeants : le pouvoir de chacun des membres des gouvernements à démissionner spontanément pour critiquer les dérives de celui qui est touché par la maladie du pouvoir. Encore faut-il encore avoir le courage de ses opinions...

(Photo : Jupiter)

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