Alerte à la fraude, soyez vigilants ! Des personnes malveillantes se font passer pour des recruteurs HelloWork sur Whatsapp. Nous vous rappelons que jamais, un recruteur ne vous demandera une participation financière. En savoir plus
Carrière

La France manque-t-elle d'incroyables talents ?

Par Guirec Gombert • Publié le

Guerre des talents, rétention des talents, gestion des talents... Jamais on aura autant parlé de "talents" en entreprise alors que les entreprises peuvent puiser dans un vivier d'employés jamais aussi bien formés qu'aujourd'hui. Alors talents partout, génies nulle part ?

La France manque-t-elle d'incroyables talents ?

Qu'est-ce qui distingue un virtuose d'un bon pianiste ? C'est le talent, soit cette "aptitude particulière à faire quelque chose", ce "don remarquable", indique le Larousse. Le mot talent est devenu, depuis la publication d'un rapport du cabinet de conseils McKinsey il y a une trentaine d'années, un sujet trivial au sein des ressources humaines. Les sites spécialisés regorgent ainsi de conseils pour apprendre à "détecter les talents", à "gérer les talents" ou encore à "fidéliser les talents".

Mais de quoi parle-t-on au juste ? "Tout article ou livre sur le talent commence par dire : nous allons parler du talent mais nous ne savons pas vraiment le définir", souligne à juste titre le sociologue Pierre-Michel Menger dans une interview accordée aux Inrocks. Selon lui, si le mot "talent" n'a pas de définition précise c'est parce qu'il n'apparaît qu'en comparaison : une personne est talentueuse parce qu'une autre ne l'est pas. "Le talent est ce (...) qui permet de s'ajuster à des situations qui ne sont pas routinières". Le talent se remarque ainsi plus particulièrement dans une situation de compétition, ajoute le sociologue. Par exemple, au tennis, Nadal est meilleur sur terre battue que la majorité des joueurs du grand Chelem mais sur d'autres surfaces, d'autres talents le battent, plus habiles sur gazon ou sur du dur. En entreprise, un talent est cet employé qui maîtrise à la fois les hard-skills et les soft-skills. Il combine à la fois compétences techniques et savoir-être (bonnes manières, optimisme, empathie, etc.).

> CV : comment mettre ses soft skills en avant ?

La France manquera-t-elle d'incroyables talents ? 

Une étude récemment publiée par le cabinet Korn Ferry annonce que d'ici 2030 la France pourrait manquer de 1,5 million de talents, ce qui représenterait un manque à gagner de plus de 170 milliards d'euros pour l'économie nationale. Les secteurs de la finance, des technologies et de l'industrie seraient les plus concernés. L'Hexagone n'est pas le seul pays concerné. "L’impact de la pénurie de talents est si important qu’il pourrait remettre en question la domination de certains pôles, comme celui de Londres pour les services financiers, des États-Unis comme leader en matière de technologie, ou de la Chine dans l’industrie manufacturière”, selon les auteurs de cette note.

Pourquoi cette pénurie ? En cause, le manque de formation, initiale et continue. Avec la crise, les entreprises ont limité leur budget, ainsi à peine 32 % des adultes ont suivi une formation au cours des douze derniers mois selon l'OCDE. Au global, le "talent crunch" annoncé par Korn Ferry entraînera la vacance de 85 millions de postes à travers le monde.

Malgré ces chiffres, il faut rappeler que le niveau d'éducation n'a jamais été aussi élevé en France. En 1968, à peine 20 % des jeunes obtenaient le baccalauréat contre 80 % aujourd'hui. Désormais l'accès aux études supérieures concerne 2,5 millions d'étudiants contre 695 000 en 1968, selon l'Insee. Et si Korn Ferry prévoit un manque de plus de 1 million de talents en France, les chiffres du chômage laissent plutôt craindre une pénurie d'emplois... Certes, il est nécessaire de se former pour faire face à l'automatisation des tâches mais le talent seul permettra-t-il d'avoir un emploi ? Une chose est sûr : le diplôme permet de s'intégrer sur le marché du travail. En 2013, un jeune non-diplômé sur deux était sans emploi, contre 10 % des étudiants à niveau bac et seulement 6 % des titulaires d'un doctorat. On assiste donc à une homogénéisation (nécessaire) des parcours. D'autant que les entreprises, malgré les discours de façade, ont tendance à recruter les mêmes profils : des diplômés expérimentés qui ne font pas de vagues, trop heureux de trouver un emploi. Plus qu'à une guerre des talents, elles se livrent à une guerre des clones...

Partager l’article
  • Facebook
  • X
  • Linkedin
Newsletter
Recevez par mail toute l’actu de l’emploi.
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Préparez-vous à
décrocher votre job !

155 000

CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !

soyez visible auprès des recruteurs

Déposer mon CV

927 584

offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?

soyez alerté rapidement

Créer mon alerte
Les sites
L'emploi
  • Offres d'emploi par métier
  • Offres d'emploi par ville
  • Offres d'emploi par entreprise
  • Offres d'emploi par mots clés
L’entreprise
  • Qui sommes-nous ?
  • On recrute
  • Accès client
Les apps
Application Android (nouvelle fenêtre) Application ios (nouvelle fenêtre)
Informations légales CGU Politique de confidentialité Gérer les traceurs Aide et contact
Nous suivre sur :