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13°, c'est la température idéale pour la productivité

Par Guirec Gombert • Publié le 25 juin 2019 à 09:23

Au-delà de 15°, la productivité des salariés fond de 1,5 à 1,7 % par degré supplémentaire.

13°, c'est la température idéale pour la productivité

Canicule ou pas, pour bien travailler les bureaux ne devraient pas être chauffés au-delà de 13°, peut-on lire dans la newsletter Time to sign off (TTSO) datée du 24 juin. Plusieurs études ont été menées sur le sujet, comparant les températures et évolution du PIB de 166 pays sur la période 1960-2010. Conclusion, un climat trop chaud nuit aux performances et à la santé des travailleurs, quel que soit le secteur d'activité. La France avec une température moyenne de 12,6 °,sur la période 1981-2010, est proche de la "Goldilocks temperature", terme employé par les scientifiques, en référence au conte des frères Grimm, Boucle d’or et au brouet, destiné à un ourson, dont se régalent les deux fillettes, qui est ni trop chaud, ni trop froid, explique par ailleurs Le Monde.

Le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Etats-Unis ou le Japon connaissent également des températures médianes légèrement en-dessous du seuil fatidique, quand le Brésil (20°), l'Inde, le Nigeria ou le Mali (entre 25 et 30°), font chauffer le mercure. Des températures qui pèsent sur leur PIB et creusent les écarts de richesse entre pays du Nord et pays du Sud.

A 40°, la productivité est réduite d'un tiers

Selon une autre étude du MIT, au-delà de 15° la productivité fond très précisément de 1,5 à 1,7 % par degré supplémentaire. A 40°, notre productivité fond donc d'un tiers. Et, toujours selon le MIT, quand la température annuelle augmente de 1°, le revenu par tête baisse également de 1 à 2 %.

L'impact de la température est également visible sur les revenus : quand la température annuelle moyenne augmente de 1°, le revenu par tête baisse de 1 à 2%. Ainsi, sans réel effort d'atténuation du réchauffement climatique, l'écart de revenu par habitant va continuer à se creuser : les "20 % de pays les plus riches enregistreront de légers gains", tandis que "le revenu moyen baissera de 75 % dans les 40 % de pays les plus pauvres". Rien qu'en France, la canicule de 2003 avait "amputé la croissance de 0,1 à 0,2 point de PIB sur l'ensemble de l'année".