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Carrière

"Faire carrière", une opportunité encore trop masculine ?

Par Guirec Gombert • Publié le • Modifié le

Plusieurs études montrent que le problème d'une femme pour réussir professionnellement, c'est leur compagnon !

"Faire carrière", une opportunité encore trop masculine ?

Ringard de passer des heures le soir au bureau ? On peut le penser. L'époque a, semble-t-il, changé et donne plus d'importance que jamais à la vie après le travail. En août 2016, le législateur faisait voter la loi sur la déconnexion afin de mettre en "place des dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale". Même aux Etats-Unis, une publicité d'Apple montrant un startuper se vantant de voir rarement ses enfants - "C'est un risque qu'il faut prendre" - a été retirée sous la pression. 

Comment expliquer ce retrait ? D'une part, il est aujourd'hui mal vu de ne pas s'occuper de ses enfants, d'autre part, le burnout, ou l'épuisement par le travail, est devenu un enjeu de lutte pour les entreprises. Enfin, le discours ambiant est à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. La balance ne devant plus penchée au détriment de l'une pour l'autre.

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Les "codes masculins" du travail

Les Français ont pourtant rarement eu autant de temps libre : 5h11 en moyenne par jour, selon l'Insee. Toujours selon l'Institut, les femmes en emploi travaillent en moyenne 29h05 par semaine contre 37h15 pour les hommes, soit  respectivement 4 et 4,5h de moins qu'en 1974 (données 2010). Des écarts qui tiennent à la répartition des emplois, les femmes étant plus souvent que les hommes en poste à temps partiel.

Un problème parmi d'autres pour les femmes... Car même si elles ont l'opportunité et - on peut le supposer, sans trop se tromper - l'envie d'exercer un métier intéressant, elles semblent moins carriéristes que leurs homologues masculins. Par carrière, on entend moins prêtes à sacrifier, c'est à dire à renoncer volontairement à quelque chose. Plus précisément, quand on demande ce que signifie "faire des sacrifices pour sa carrière ?", arrivent dans l'ordre les enfants, la famille puis les loisirs. En 2010, un sondage réalisé par l'IFOP pour le magazine Elle indiquait que 44 % des femmes âgées de 25 à 29 ans étaient prêtes à un retour à foyer, alors même qu'elles sont plus diplômées que leur mère... Dans un article, Le Monde explique que toutes les femmes ne souhaitent pas renoncer à une vie professionnelle intéressante mais qu'un "certain nombre d'entre elles semblent rejeter les modèles qui permettent de faire carrière". Comprendre des schémas régis par les normes masculines : le savoir-être plutôt que le savoir-faire, le présentéisme, le réseau...

Et puis faire carrière, c'est renoncer à du temps chez soi. Or, ce sont encore les femmes qui s'occupent majoritairement du foyer : 64 % du temps domestique et 71 % du temps parental sont à leur charge, contre respectivement 69 % et 80 % en 1985.

Le seul défaut des femmes, leur compagnon ? *

Autre élément qui semble pénalisant pour les femmes : leur conjoint. En 2014, la recherche de trois sociologues publiée dans la Harvard Business Review indiquait que ce n'est pas forcément tant les femmes qui souhaitent mettre leur carrière entre parenthèse que leur compagnon qui refuse de faire ce choix pour lui. Le Centre d'études de l'emploi dressait un constat similaire dans son étude "J'ai une femme exceptionnelle, Carrière des hommes hauts fonctionnaires et arrangements conjugaux". Selon le CEE, "même (ou a fortiori) dans la Haute Fonction publique, la conciliation entre sphères professionnelle et privée reste un problème essentiellement féminin. En effet, l’organisation du travail y est telle que seuls peuvent se plier aux exigences de leurs postes les cadres dont la conjointe, bien que tout aussi diplômée, assume l’exclusivité des charges familiales et désinvestit la vie professionnelle, devenant 'une femme exceptionnelle' au service de la carrière de son conjoint". Des hommes qui ne modifieraient leur trajectoire professionnelle que lorsque leur couple est en danger, poursuit le Centre d'études.

En mai dernier, une enquête menée par Expat communication, la Caisse des Français de l’étranger et Humanis détaillait les carrières au sein des couples expatriés. Ainsi, si plus de de 4 Français sur 5 s’expatrient avec leur conjoint, dans 9 cas sur 10, cette personne est une femme. Pour 49 % des suiveurs, ce départ a été professionnellement un "sacrifice"... Malgré tout, l'expatriation serait vécue comme une expérience enrichissante pour la relation de couple (notée 7,7/10) et pour la famille (8,4/10). Alors, masos les femmes ?

* Pensée à Arnaud Montebourg qui nous a inspiré cet intertitre...

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